Technologies végétales L’art de nourrir aussi noble que l’art de guérir
Pour Martin Taylor, président du conseil d'administration Syngenta monde, « l'Europe doit choisir entre la technologie, la déforestation ou la faim ».
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le nouveau siège de Syngenta France est situé à Guyancourt, la firme compte devenir numéro un mondial en protection des plantes à la fin de la saison 2008. (© Syngenta Agro) |
A l’occasion de l’inauguration des locaux du nouveau siège de Syngenta France à Guyancourt (78) le 3 juillet dernier, le président mondial de la firme s’est inquiété du retard pris par l’Europe en matière de technologie agricole. Peut-être le prochain déménagement de la firme sera-t-il mondial ? En effet, ses centres de recherche en biotechnologies ne sont pas situés en Europe « qui a déjà raté le train de la recherche », déplore Martin Taylor, président du conseil d’administration de Syngenta Monde. Syngenta a récemment installé un institut de recherche en biotechnologies à Pékin, un pays qui produit les ¾ des agronomistes du monde entier.
« L’Europe est face à un choix simple : la technologie agricole, la disparition des forêts ou la faim », affirme Martin Taylor. « D’ici 2030, l’offre mondiale alimentaire devra augmenter d’au moins 50%, un défi que l’on pourra relever seulement par l’apport des nouvelles technologies. » Aussi le dirigeant se demande quel raisonnement se cache derrière les décisions prises par les parties prenantes européennes en matière d’agriculture et de commerce. « Il semble qu’en Europe, il y ait un climat propice à entretenir l’idée selon laquelle on peut se nourrir sans technologie. Les risques économiques de ce point de vue sont énormes. Ca va changer, mais si ça ne change pas très vite, ça va nous coûter très cher en Europe. » Bien sûr par technologie, il faut entendre amélioration végétale, protection chimique mais également les OGM, « qui ont représenté en 2007 12% du marché total de l’agro industrie au niveau mondial », précise Denis Tardit, président de Syngenta France. « Atteindre la sécurité alimentaire et environnementale en Europe ne pourra se faire sans l’apport de ces technologies », ajoute-t-il. Avec la raréfaction des ressources en eau et la non progression des terres disponibles, des gains de productivité peuvent et seront encore obtenus par cette voie.
Pour en savoir plus : Vers une hausse de 10% du prix des phytosanitaires ? |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :